Les forces et vertus au travail : pour illuminer votre vie professionnelle et celle de vos collaborateurs! - partie 2
Dans le précédent article, nous définissions à partir de la classification de Peterson et Seligman ce que sont les vertus, qui sont des caractéristiques centrales universelles reconnues par des penseurs moraux et religieux et les forces, c’est-à-dire les chemins qui y mènent. Nous avons abordé la sagesse, nous poursuivons maintenant avec les vertus de courage et d’humanité et les forces qui leur sont associées.
Deuxième vertu : le courage
Le courage est une vertu en lien avec les émotions, qui concerne trois aspects :
- Physique : risquer sa vie pour sauver quelqu’un
- Moral : c’est-à-dire avoir le courage de ses convictions, au risque de perdre l’estime des autres
- Psychologique : dépasser nos peurs
Il s’agit également du courage d’être soi, sans masque, en toute vérité, donc vulnérable devant l’autre. Notons également le courage managérial : prendre des décisions qui ne feront pas l’affaire de tous, oser faire face aux problématiques et aborder des sujets plus délicats comme le rendement insuffisant d’un employé. Comme le disait si bien Nelson Mandela : « le courage n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque fois ».
La bravoure
Le courage s’entoure de la bravoure, cette force qui permet de ne pas crouler sous la menace, le défi, les difficultés ou la douleur, de défendre ses convictions malgré l’opposition, d’agir selon ses croyances même si elles ne sont pas populaires.
Elle inclut la bravoure physique, comme dans le cas des pompiers, policiers et ambulanciers, au sens de risquer sa vie tout en connaissant les risques liés à son action. Elle implique de faire ce qui doit être accompli, malgré la peur. Si le courage permet de dépasser la peur, la bravoure s’en distingue par la présence d’un danger dans la peur à dépasser.
La persévérance
C’est la capacité à utiliser sa volonté pour faire ce qui doit être fait, malgré l’ennui, la tiédeur, la fatigue, la souffrance, la frustration, les obstacles. Elle aide à rester fixé sur nos objectifs, permet de terminer ce qui est commencé, d’aller au bout de nos projets. La persévérance fait appel à la ténacité et à la constance et demande une bonne dose d’autodiscipline. Pensons aux athlètes et aux étudiants dans les programmes d’études supérieures.
L’intégrité
Être intègre, c’est rechercher la vérité, agir de façon sincère et authentique, selon ce que nous savons être bien, assumer nos sentiments et nos actions, être probe, veiller à ce qu’il y ait cohérence entre nos gestes et nos paroles. Tout travailleur est concerné par cette force de caractère, liée à la conscience professionnelle.
La vitalité
Force physique, énergie qui permet d’envisager la vie avec excitation et enthousiasme, la vitalité laisse un pétillement au fond des yeux. Elle incite à être dynamique, à ne pas faire les choses à moitié, permet de voir la vie comme une aventure, de se sentir vivant. Elle est reliée au courage, car elle est encore plus admirable dans l’adversité. La vitalité est présente lorsque nous prenons assez soin de nous pour pouvoir prendre soin des autres.
Troisième vertu : l’humanité
L’humanité est une vertu qui se manifeste à travers les relations sociales. Elle implique la sensibilité, qui permet de prendre soin des autres. Elle est essentielle chez les gens qui exercent une profession de relation d’aide et d’enseignement, est appréciée partout! Elle se manifeste par :
L’amour
Celui-ci permet d’entretenir des relations intimes avec les autres, d’aimer et de se laisser aimer, d’être près des gens, de réconforter et accepter autrui, c’est le don de soi en action. Nous aimons le retrouver chez les soignants, du corps, du cœur et de l’esprit.
La gentillesse
Aider les gens, prendre soin d’eux, avoir des attentions pour autrui, rendre service, faire du bien spontanément sans rien attendre en retour sont des expressions de la gentillesse.
L’intelligence sociale
Être attentif et sensible à ses sentiments et à ceux des autres, savoir comment agir dans les situations sociales, sentir et comprendre ce que les autres pensent et ressentent, être capable de collaborer avec les gens en sont des manifestations. Elle favorise des relations plus riches, fondées sur une meilleure compréhension de l’autre. Nous la retrouvons chez les conférenciers, les coachs, les professionnels des services-conseils, ceux de la vente, les politiciens et les humoristes.
Restez à l’affût, nous aborderons dans un dernier article les vertus de justice, de tempérance et de transcendance, de même que les forces qui leurs sont jumelées!
Karine Boyer
Conseillère d’orientation organisationnelle chez brh, je suis reconnue pour mon professionnalisme, ma joie de vivre et mon écoute. J’ai par ailleurs à cœur d’accompagner clients et candidats avec respect et bienveillance vers l’atteinte de leurs objectifs.